Une page d’histoire s’est tournée lundi. L’agence immobilière Avison Young a conclu une entente pour racheter la société montréalaise Devencore, laquelle a été au cœur des transactions commerciales au centre-ville depuis un demi-siècle.
La nouvelle équipe d’Avison Young à Montréal comptera 100 employés : 70 des anciens de Devencore et 30 en provenance d’Avison Young, « créant ainsi l’une des plus grandes sociétés immobilières commerciales de la région », indique le communiqué annonçant la transaction. Patron de Devencore, Jean Laurin deviendra PDG d’Avison Young au Québec.
Dans le milieu de l’immobilier commercial de Montréal, la vente de Devencore était dans l’air plusieurs mois avant la pandémie.
Questionné à ce sujet, le président de Devencore a réfuté l’information. Il a plutôt souligné que les discussions avec Avison Young avaient débuté il y a six mois tout au plus. « Tous mes concurrents [Colliers, CBRE, JLL] sont des sociétés cotées en Bourse. On va avoir besoin de faire des investissements majeurs en technologie. L’industrie s’en va vers l’intelligence artificielle. C’est un aspect qui a joué dans la décision de vendre », a confié M. Laurin à La Presse.
Fondée en 1972 par Phil O’Brien, la société Devencore s’effacera donc pour laisser toute la place à Avison Young.
« Une journée mouvementée », a reconnu M. Laurin, qui met fin à un chapitre couvrant pratiquement 50 ans de sa vie. Il est entré chez Devencore environ six mois après sa fondation. M. Laurin en est l’actionnaire principal depuis 25 ans.
Devencore a connu ses heures de gloire à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Du temps de l’administration de l’ancien maire Jean Doré de l’équipe du Rassemblement des citoyens de Montréal (RCM), la firme faisait régulièrement les manchettes pour les projets audacieux dont elle faisait la promotion.
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