PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE« Montréal est un marché incroyablement actif ; c’est une région avec un bon esprit entrepreneurial,
Affichez un prix plus bas
Auparavant, beaucoup de vendeurs affichaient un prix légèrement plus haut, anticipant une négociation du futur acheteur. Or, la stratégie a changé. Plusieurs choisissent maintenant d’annoncer leur propriété à un prix plus bas que sa valeur marchande réelle afin d’attirer un plus grand nombre d’acheteurs et décupler l’engouement.
« Les meilleures offres arrivent dans les premières heures, affirme Pascal Saumure, courtier immobilier chez RE/MAX Signature. Aujourd’hui, plusieurs courtiers s’inquiètent si leurs propriétés ne sont pas vendues en deux semaines. »
« Quand la propriété est au-dessus de ce que ça vaut, ça va prendre plus de temps à la vendre et, actuellement, on a le réflexe de dire : “Comment se fait-il qu’elle ne soit pas vendue après une semaine ?” », explique Micheline Lapierre, du Groupe Garcia & Lapierre S.E.N.C., qui raconte avoir eu jusqu’à 38 offres d’achat pour une maison située sur la Rive-Sud.
Micheline Lapierre évalue la surenchère moyenne à 50 000 $, mais a vu des propriétés se vendre jusqu’à 120 000 $ de plus que le prix affiché. « Je n’ai jamais observé une telle surenchère en 35 ans ! », s’exclame-t-elle. La courtière croit cependant que si la stratégie est poussée à l’extrême, il y a un risque de perte de temps. « Il y a des visiteurs qui se sont qualifiés à la banque pour un certain montant, mais pas pour 100 000 $ de plus. »
Le défi actuel consiste à trouver le vrai prix de la valeur marchande, car les ventes conclues en août dernier ne peuvent pas servir de comparatif pour fixer le prix actuel. « Elles sont déjà dépassées, explique la courtière. Avant, on évaluait les maisons sur une base d’un an et moins. Là, on le fait sur une base de trois mois et moins, parce que les prix des maisons ont augmenté rapidement. Il faut être à jour de ce qui se vend. »
Concentrez les visites en trois jours avec une date butoir pour les offres
La pandémie a forcé l’arrêt des visites libres les week-ends. Pour faire monter la pression sur les acheteurs, on leur offre des visites dans une plage horaire de trois jours en les avertissant que les offres d’achat seront acceptées jusqu’à tel jour, telle heure, et chaque fois qu’une offre est déposée, on les avise. Les gens s’apprêtent à faire l’un des achats les plus importants de leur vie, mais n’auront que quelques heures pour se décider.
« Les acheteurs n’ont pas le choix, ils doivent se dépêcher, relate Micheline Lapierre. Si les visites sont du vendredi au dimanche et que la date butoir est le mardi à midi, la personne qui visite le vendredi a un peu plus de temps pour prendre sa décision que celle qui visite le dimanche. »
Source: La Presse Plus